Alegría Gobeil vit/travaille avec des pratiques considérées comme autodestructrices, improductives, invivables, contagieuses, insurvivables. Sa pratique indisciplinaire – basée dans des méthodes en art performance – se déploie toujours à même les contraintes matérielles, corporelles et contextuelles de sa production. Alegría fait des protocoles, expositions, actions, installations, objets altérés et formes écrites ou lues.
Son travail sous ces diverses formes a notamment été présenté par Slip House et Sara’s (New York), Centre CLARK + GNO (Sudbury/Montréal), Espace Maurice, OFFTA, Centre Skol, Calliope, Festival de poésie de Montréal, Le Port de tête la nuit, La nuit de la poésie DARE DARE X La Centrale (Montréal), L’Œil de poisson, Le Lieu, Folie/Culture, La Charpente des fauves (Québec), Verticale (Laval), L’Imagier (Aylmer), Caravansérail (Rimouski) et Gruentaler9 (Berlin).
La participation d’Alegría est soutenue par le Conseil des arts et des lettres du Québec.

« L’œuvre multidisciplinaire d’Ayana Evans vise à déclencher et perturber les façons dont le public américain est historiquement socialisé à percevoir, juger et interagir avec le corps des femmes, en mettant particulièrement l’accent sur la misogynoir. » – Jessica Lanay Moore
Ayana Evans est une artiste de performance basée à New York dont le travail de type guérilla a été présenté au El Museo del Barrio, à la Barnes Foundation, au Bronx Museum, au Crystal Bridges Museum, au Newark Museum, au Queens Museum, ainsi que dans divers espaces publics. Ses performances ont fait l’objet de critiques dans le New York Times, Bomb Magazine, ArtNet, Hyperallergic et The Cut (New York Magazine). Elle a reçu le Franklin Furnace Fund (2017-2018), le NYFA Fellowship (2018), le Jerome Hill Artist Fellowship (2021-2022), a été professeure de pratique à l’Université Brown (2021-2022), et a remporté le Chamberlain Award du Headlands Art Center (2022). Ses résidences comprennent Yaddo, Skowhegan, Vermont Studio Center et Robert Blackburn Printmaking Workshop. Ses projets solo actuels comprennent des expositions à l’université Loyola (printemps 2025) et au musée d’art contemporain de Saint-Louis (2026), ainsi qu’un salon annuel des carrières artistiques qui s’adresse à plus de 200 personnes anciennement incarcérées. Evans est actuellement professeur à l’Université Fordham, au Brooklyn College et à l’Université de New York.

Caroline St-Laurent est une artiste visuelle queer spécialisée dans l’entrecroisement de l’art et du sport avec une perspective féministe. Dans une pratique multidisciplinaire basée sur la performance et la vidéo, elle collabore avec des athlètes, des sportives et des artistes pour porter un regard critique sur le culte de la performance et réfléchir sur l’équité, l’accessibilité et la justice sociale. Anciennement gymnaste, elle entrevoit le mouvement comme un moyen direct d’engager son corps — semi-athlétique et à l’aube de la quarantaine — dans une expérience et revendiquer un espace où l’effort et le plaisir de bouger sont des actes de résistance. Au cours des dernières années, elle a créé des contextes pour que des athlètes marginalisé·es puissent faire entendre leurs voix (ex. : Tandem – Portrait des paracyclistes Shawna Ryan et Joanie Caron, 2024). Avec l’artiste en danse Liliane Moussa, elle présente une conférence-performance évolutive qui questionne la place des femmes et des groupes minorisés dans le sport (Centre PHI, 2025; Parcs publics montréalais, 2022; CAFKA, 2021).

Chuyia explore les domaines de la peinture, de l’installation, de la représentation numérique et de la performance. Ses œuvres portent sur des enjeux mondiaux, notamment ceux liés à l’environnement, à la nature, à l’alimentation, à l’identité et à la culture. Elle exprime le sens par l’action, en explorant comment le langage corporel et le geste s’inscrivent dans différents contextes et peuvent communiquer avec le·la spectateur·trice. Elle combine la performance, l’artisanat, le dessin, les images animées et fixes, et continue d’explorer différentes formes d’art avec un esprit ouvert.
Elle a participé à la Biennale de Singapour 2016 au Singapore Art Museum, à The Supermarket of Images au Jeu de Paume Paris et au Red Brick Museum Beijing en 2020, à The Body Politic and the Body à la Ilham Gallery en Malaisie en 2019 et à Earth à Havremagasinet en Suède en 2021. Elle a présenté des expositions individuelles à Trollhättan Konsthall en 2018 et à Skövde Konstmuseet en 2020. Ses engagements artistiques dans plus de 35 pays en Asie, d’Asie du Sud-Est, d’Europe, d’Amérique et d’Afrique, s’inscrivent dans des contextes culturels variés.
La participation de Chuyia est rendue possible grâce à un échange avec Live Action Gothenburg.

Claudia Edwards est un artiste de performance basée à Toronto, d’origine indo-guyanaise et britannique. Portée par une démarche conceptuelle, sa pratique explore le colonialisme, l’identité et le deuil, souvent à travers les vocabulaires de l’incarnation, de l’absurde et de la tradition queer du·de la trickster. La pratique d’Edwards englobe la performance relationnelle, la danse expérimentale, la photographie, la vidéo, l’écriture et la création d’objets. Iel a créé des œuvres pour le FADO Performance Art Centre, le Rhubarb Festival, BUZZCUT (Glasgow), Flux Factory (New York) et bien d’autres, et a présenté des performances et des ateliers dans des festivals et galeries à travers le Canada, les États-Unis, le Royaume-Uni et en ligne. Edwards est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia (2016).
La participation de Claudia est soutenue par CLARK.

La pratique artistique de David Khang est façonnée par la diversité de ses parcours professionnels et de formation. Il intègre de manière sélective des codes disciplinaires dans ses œuvres, composant des langages interdisciplinaires sous des formes visuelles, textuelles et orales. Khang performe ces langages ― les incarnant par le fait même ― afin d’interroger les catégories sociales construites et entrecroisées de genre, de race, de classe, d’espèce et de géopolitique. En déployant des langues non maternelles et des associations incongrues, il provoque des lectures dissonantes, dans le but de réimaginer la poétique et la politique.
Khang est titulaire d’un baccalauréat ès sciences (BSc) et d’un doctorat en chirurgie dentaire (DDS) de l’Université de Toronto, d’un baccalauréat en beaux-arts (BFA) de l’Emily Carr Institute of Art+Design, ainsi que d’une maîtrise en beaux-arts (MFA) de l’UC Irvine. En 2007, il a reçu le Franklin Furnace Fund for Performance Art Award . Il a enseigné à l’Emily Carr University of Art & Design et au Goddard College, et a présidé le conseil d’administration de la LIVE Performance Biennial, de l’Access Gallery et de la grunt gallery. Plus récemment, Khang a obtenu un doctorat en droit (JD) avec des spécialisations en droit autochtone et en droit de l’environnement à l’Université de la Colombie-Britannique. Né à Séoul, il vit actuellement en tant qu’invité sur les territoires Salish de la Côte (Vancouver).

Irma Optimist
Irma, qui a adopté Optimist comme nom de famille pour contrebalancer la mélancolie finlandaise, est une figure majeure de la performance en Finlande. Depuis 1989, elle a présenté plus de 301 performances en Europe, en Amérique du Nord et en Asie.
Le travail d’Irma Optimist cherche à perturber la logique scientifique. Ses performances sont façonnées par le temps et l’espace, et par la temporalité de la présence. Fonctionnant comme des systèmes non linéaires, elles n’ont pas de point fixe et existent à travers l’interaction entre l’artiste et le public ; cette relation est complexe. En utilisant les mathématiques optimistes, elle cherche à restaurer les symboles de la nourriture, de l’amour et de la sexualité, car le corps a explosé sous la pression du désir, de l’utilité et de l’énergie. La culture occidentale s’est sublimée à travers la science, mais la performance d’Optimist ramène la science à la corporalité. Elle redonne une visibilité éclatante ou une transparence à la politique de l’identité. Ce à quoi Irma Optimist ressemble et ce qu’elle fait sont tout aussi vrais que son propre être.
La participation d’Irma est soutenue par OBORO.

Fadwa Bouziane
Fadwa Bouziane est une artiste de performance qui poursuit actuellement son doctorat en beaux-arts au Burren College of Art. Née au Québec et issue de racines amazighes et haïtiennes, son travail s’inspire profondément de ses expériences vécues en tant que femme racialisée. Les recherches de Fadwa explorent la façon dont l’art performance et la narration agissent comme des outils de transformation pour traiter les traumatismes raciaux inscrits dans le corps. À travers sa pratique basée sur le mouvement, elle examine les liens profonds entre l’identité, le corps et l’esprit, cherchant à libérer et à dénouer les tensions de longue date qui nous façonnent.

Jeff fait de la performance depuis 20 ans, tant au niveau national qu’international. Il aime le vélo, le marteau, la scie, le bois, sa femme et son fils, sa famille, ses ami·e·s, son travail. (…sauf que parfois, il aime un peu moins tout ça; ça dépend.) Il est le fils et le petit-fils de personnes beaucoup plus pratiques, ce qu’il essaie de traduire dans son art. Sa mère a souvent pensé qu’il devrait arrêter de se déshabiller devant les gens, et en secret, il pense qu’elle a probablement raison; et puis, quelque chose à propos de la mort.

Jochi Muñoz est un artiste dominicain formé en danse folklorique, en ballet et en danse moderne, ayant suivi divers cours et ateliers en arts de la scène et l’art performance. De sa formation en danse, il retient la discipline et la rigueur qu’il manifeste dans ses performances de longue durée, qui constituent la majeure partie de son corpus d’œuvres. Il a participé à de nombreux festivals internationaux, tant en danse qu’en art performance. Il a été sélectionné à quatre reprises à la Biennale nationale des arts visuels de Santo Domingo (2009, 2011, 2013 et 2023, remportant un prix lors de sa première participation), et à deux reprises au Eduardo León Jimenes Art Contest (2012 et 2014). Il vit et travaille actuellement à Saint-Domingue.
La participation de Jochi est soutenue par DARE-DARE.

Kelvin Atmadibrata (né en 1988 à Jakarta, Indonésie) fait appel aux superpouvoirs éveillés par la seconde puberté et aux fantasmes de l’adolescence. Inspiré de personnages shōnen, de la hiérarchie kōhai et de l’esthétique macho ero-kawaii, il incarne souvent le pouvoir et la force à travers des antihéros, mi-canonique mi-fanfiction pour contester le métarécit et l’érotisme masculins.
Sa pratique repose principalement sur la performance, souvent accompagnée et traduite en dessins, collages en techniques mixtes et objets rassemblés sous forme d’installations. Abordées comme des bricolages et des remixes, ses œuvres traduisent des récits et rejouent des personnifications basées sur les théories du jeu de rôle (RPG), les mythologies pop et la psychologie fanboy.
Ses travaux récents s’expriment dans le langage d’une érotique minimaliste, illustrant sa recherche autour du fantasme mecha et transhumaniste. Également motivé par la pratique du tatouage contemporain, il expérimente le marquage d’images sur la peau comme prolongement de son intérêt pour les sculptures vivantes, les mannequins respirants et les corps en tant que piédestaux.

Przemek Branas est un artiste visuel interdisciplinaire dont la pratique se situe à l’intersection de la performance, de l’installation, de la vidéo, de l’art-objet, de la photographie et de la sculpture. Il est titulaire d’une maîtrise en art performance de l’Académie des beaux-arts de Cracovie, ainsi que d’un doctorat en études interdisciplinaires de l’Université des arts de Poznań.
La pratique de Branas explore les thèmes de l’identité, la sexualité, la mémoire corporelle, le rapport entre l’individu et les institutions, ainsi que les mécanismes socioculturels d’exclusion. Ces dernières années, les œuvres sculpturales et les projets intégrant de la matière organique, en particulier des végétaux, sont devenus centraux dans sa pratique. Il crée des installations et des objets qui entremêlent la corporéité queer à des notions de croissance, de décomposition et de transformation matérielle, en examinant les relations entre la nature et les constructions sociales.
Branas a participé à de nombreux événements artistiques internationaux, dont le Embodied Action Festival à Hong Kong (2016), le GUYU ACTION Performance Art Festival in Xi’an (2016), et la Polish Performance Night à Le Lieu à Québec (2014). Il a reçu le deuxième prix du concours Spojrzenia Deutsche Bank (2017) et a effectué des résidences à MeetFactory, SESAMA et à la Terra Foundation for American Art.
La participation de Przemek est soutenue par l’Institut Adam Mickiewicz et le ministère de la Culture et du Patrimoine national de la République de Pologne.

Sakiko Yamaoka est née en 1961 à Sapporo, Japon. Elle a commencé à pratiquer l’art de la performance à Tokyo en 1991. En 1997, elle participe au festival Castle of Imagination en Pologne, et présente depuis ses œuvres à travers l’Europe, les États-Unis et l’Asie.
Ces dernières années, elle se concentre sur des actions qui distillent des gestes humains fondamentaux, tels que « l’échange », « l’aller-retour » et la « circulation », comme méthode d’exploration du mouvement et de l’activité humaine. Ses performances prennent souvent la forme d’œuvres in situ et de longue durée. Elle interroge également les conditions sociales et politiques qui façonnent ou contraignent le corps, questionnant ce qui le pousse à bouger, et ce qui l’en empêche.

Serge Olivier Fokoua
Québec, CA
Né à Douala au Cameroun, Serge Olivier Fokoua vit au Canada. Travaillant principalement autour d’installations et de performances, ses œuvres ont été présentées en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et au Japon. Membre cofondateur du collectif Les palettes du Kamer, il a été le directeur artistique des Rencontres d’Arts Visuels de Yaoundé : RAVY pendant dix ans. Il a également coorganisé de nombreux projets à travers le monde, dont plusieurs échanges entre le Cameroun et des diffuseurs canadiens tels qu’Axenéo7 (Gatineau), FADO (Toronto), MST (Calgary), le Lieu (Québec) et VIVA! (Montréal).

Tatiana Koroleva (née à Surgut, Sibérie occidentale, vit et travaille à Montréal) est une artiste multidisciplinaire, poète, éducatrice et chercheuse qui travaille dans les domaines de la performance, de la vidéo et de l’écriture créative. Chargée de cours au département des arts plastiques de l’Université Concordia (Montréal), Tatiana explore les intersections entre l’art de la performance, la thérapie par l’art et les pratiques du butoh. Son travail est ancré dans les thèmes de la mémoire ancestrale, de l’immigration, des traumatismes intergénérationnels et de la recherche d’une guérison personnelle et collective. Depuis 2006, Koroleva s’est produite localement et internationalement, notamment au Miami International Festival of Performance Art (Miami), à la Biennale internationale d’art performance DEFORMES (Santiago de Chile), au Sofia Underground Performance Art Festival (Sofia) et au Festival d’art contemporain Nuit Blanche (Montréal), parmi beaucoup d’autres. Ses performances les plus récentes ont été présentées au Queens Museum (NYC) et au Festival d’art contemporain Art Souterrain (Montréal).

Audrey / 卓涵 Jiang
Québec, CA
Audrey / 卓涵 est une praticienne multidisciplinaire passionnée par l’exploration de perspectives diverses sur le monde. Neuroscientifique dissidente, elle s’oriente vers une recherche artistique innément non conventionnelle : performance (culinaire), médias, interactivité et communauté. Une grande partie de sa pratique est liée à la nourriture, que ce soit en tant que chasseuse de plats d’aubergine dans les foyers d’immigrant·e·s et les restaurants ethniques de Montréal, en servant des soupes lors de la projection de films sur la soupe, ou en cuisinant avec des ami·e·s dans la cuisine communautaire d’Amsterdam pour renouer avec le foyer par l’estomac. Elle travaille également avec le quartier chinois de Montréal sur des projets de narration et d’aménagement du territoire.
Son travail a été présenté au Image Forum Theatre (Tokyo) et à Objectifs (Singapour). Ses premières publications de recherche en tant qu’autrice figurent dans des revues telles que Behavioral Research Methods et Vision Research.

Phorie croise la recherche-création et la pensée curatoriale dans une pratique indisciplinaire où art et théorie sont façonnés d’expériences, de récits et de fictions. Au-delà des salles d’exposition, le collectif aménage des rencontres entre les œuvres, les personnes et les idées autour de préoccupations contemporaines. Pour son premier grand champ d’exploration, Phorie souhaite créer un inventaire des mises en forme et des stratégies de contagion de l’affect dans l’art actuel. Fondé en 2021 par Félix Chartré-Lefebvre et Benoit Jodoin, Phorie s’allie à d’autres voix pour chaque projet, ouvrant ses recherches à de nouvelles subjectivités.
Vivant entre Paris et Tiohtià:ke/Montréal, Marie Achille est travailleuse culturelle, artiste et chercheuse. Elle est candidate à la maîtrise en histoire de l’art à l’Université du Québec à Montréal. S’intéressant aux affects, archives et études critiques du handicap, ses différentes pratiques s’inscrivent dans une perspective crip. À travers des communications (École d’été « La Queerness face aux archives » (2023) de la Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou à Paris (FR)), publications d’articles scientifiques, et résidences, Marie intègre la recherche et création notamment par une pratique de journal de bord, de correspondances, de photographie et de performance.
Félix Chartré-Lefebvre est artiste, historien de l’art et médiateur culturel. Il conçoit des projets qui croisent création, recherche et mobilisation des connaissances, en portant une attention particulière aux formes de savoirs issus de l’art contemporain, des sciences et des expériences vécues. Ses créations, souvent installatives et processuelles, explorent de manière critique et spéculative des œuvres ou des lieux. Motivé par les démarches collaboratives, il s’intéresse à la pédagogie, à la circulation des savoirs et aux dynamiques de pouvoir liées aux privilèges sociaux.
Benoit Jodoin est historien de l’art et essayiste. Titulaire d’un doctorat de l’École des hautes études en sciences sociales et de l’Université du Québec à Montréal, il est spécialiste des rapports entre art contemporain et théorie, qu’il aborde depuis une sensibilité queer. Après Pourquoi je n’écris pas : réflexions sur la culture de la pauvreté, paru en 2024, il fait paraître cet automne Archives de nos amitiés imparfaites aux éditions Triptyque.
La participation du collectif Phorie est appuyée par PERICULUM. FONDATION POUR L’ART CONTEMPORAIN.
