Arkadi Lavoie Lachapelle

Canada, Québec

L’aventure performative La chorale en tournée débute par l’installation d’un banc berçant d’un peu plus de sept mètres dans différents espaces de l’école secondaire Mont-de-la-Salle (hall d’entrée, bibliothèque, chapelle, salle des profs, cafétéria, etc.). La tournée de 9 mois à l’intérieur des murs de l’établissement scolaire donnera ensuite l’occasion pour l’artiste de réaliser des actions en collaboration étroite avec les gens du milieu.

Née l’année de la chute du mur de Berlin et de la tuerie de l’école Polytechnique, élevée dans la campagne lanaudoise par une famille de classe moyenne et aujourd’hui vivant et travaillant à Montréal, Arkadi Lavoie Lachapelle a eu un parcours universitaire influencé par l’intellectualisation, le performatif, le mouvement étudiant de 2012 et par plusieurs mentors. Depuis 2008, ses aventures artistiques, quelquefois anonymes et clandestines, se sont réalisées autant au pays que dans de petites et grandes villes européennes.

Arti Grabowski

Pologne

Arti Grabowski a obtenu son diplôme de maîtrise (MA) avec distinction sous la direction du professeur Antoni Porczak, au département d’art multimédia de l’Académie des beaux-arts de Cracovie en Pologne. Il détient également un diplôme de l’Université Castilla la Mancha à Cuenca en Espagne.

Au cours des quinze dernières années, l’artiste polonais a réalisé plus de deux cents actions d’un fort impact visuel, toutes chargées d’une importante énergie physique, d’un sens de l’humour intrinsèque et d’un sens critique réfléchi. Les actions de Grabowski, à la fois distrayantes, horrifiantes, dérangeantes et jamais ennuyeuses révèlent l’absurde, le chaotique, et l’ironie de la société et du comportement humain.

Son travail a été présenté lors d’un grand nombre de festivals de performance, de théâtre et d’art vidéo en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Au cours des dernières années, Grabowski a également collaboré avec la troupe de théâtre alternatif ‘Body Snatchers’.

Présenté par VIVA!/ Art Nomade

Boryana Rossa

Bulgarie/ États-Unis

Née à Sofia en Bulgarie, Boryana Rossa est une artiste interdisciplinaire, écrivaine et commissaire. En 2004, elle a fondé ULTRAFUTURO avec le cinéaste Oleg Mavromatti, un collectif d’artiste s’intéressant aux enjeux et aux implications sociales de la technologie et de la science. Avec ULTRAFUTURO, Rossa a présenté son travail à la Foundation for Art and Creative Technologies (FACT) de Liverpool et à la Société des arts technologiques de Montréal (SAT).

Les travaux solos de Rossa, qui intègrent activement les enjeux féministes et les problématiques liées au genre ont été présentés au Kunstwerke et à l’Akademie der Kunste, Berlin; à Exit Art, New York; à Rapid Pulse Performance Art Festival, Chicago; à la Rencontre internationale d’art performance (RIAP), Québec; à la Biennale d’art contemporain de Moscou; à la Biennale de Thessaloniki; au Elizabeth A. Sackler Center for Feminist Art du Brooklyn Museum, New York; et au Museum of Contemporary Art (MUMOK) de Vienne.

Rossa détient un doctorat portant sur les performances liées au genre dans le cinéma de l’après-guerre froide du Département des Arts Rensselaer à Troy, New York et elle est actuellement assistante professeure au Département de Transmedia de la Syracuse University, New York. Rossa codirige également le Sofia Queer Forum avec l’aide du philosophe Stanimir Panayotov et de l’activiste Oleg Mavromatti.

Présenté par La Centrale

Dana Michel

Canada, Québec

Dana Michel est une chorégraphe et une performeuse basée à Montréal. Avant d’obtenir son baccalauréat en danse contemporaine de l’Université Concordia à la fin vingtaine, elle a été directrice marketing, coureuse de compétition et joueuse de football. En 2011, elle a été boursière du programme danceWEB (Vienne, Autriche) et, présentement, elle est l’artiste en résidence à DanceMakers (Toronto) et à l‘Usine C (Montréal).

Sa pratique combine la chorégraphie, l’improvisation intuitive et la performance et cherche à explorer la notion d’identité comme multiplicité déséquilibrée. Elle travaille à partir des concepts d’alchimie performative et de bricolage post-culturel – privilégiant les moments « live », l’appropriation d’objets, les histoires personnelles, les désirs futurs et les préoccupations actuelles de manière à créer une expérience empathique centrifuge entre elle et les spectateurs.

En 2014, Michel a obtenu le prix Impulstanz pour l’excellence de ses réalisations artistiques et elle a également été mentionnée comme étant une des femmes chorégraphes de l’année dans le palmarès du New York Times.

Danny Gaudreault

Canada, Québec

Danny Gaudreault est un artiste interdisciplinaire vivant et travaillant à Montréal. Au cours des dix dernières années, Gaudreau a présenté son travail lors d’événements et de festivals de performance à travers le Canada (Toronto, Montréal, Québec, Saguenay, etc.) et à Helsinki en Finlande. La pratique de Gaudreault consiste principalement à créer des actions à l’aide d’objets de la vie quotidienne ayant des valeurs sacrées, fétiches ou symboliques pour lui ou pour les spectateurs, et ce, la plupart du temps en occupant des espaces publics inutilisés. En plus de sa pratique performative, Gaudreault crée également des installations, des dessins, des vidéos et des photographies.

Présenté par VIVA!

Dorothea Rust

Suisse

Née à Zug, Dorothea Rust vit et travaille à Zürich. Elle détient une maîtrise en études culturelles de la Zurich University of the Arts (ZHdK). Le parcours de Rust a débuté dans le domaine de la danse lui permettant de collaborer avec des danseurs, des chorégraphes et des musiciens à New York dans les années 80, au moment où l’esprit du Judson Dance Group des années 60 était toujours présent. Cette expérience a toujours influencé son travail et le fait encore largement aujourd’hui.

Depuis 1986, Rust a élaboré des workshops et des projets de collaborations et a présenté des performances individuelles hors site, au sein de musées et de centres d’art, et dans le cadre de festivals de danse, de musique et de performance, aux États-Unis, en Amérique du sud, en Asie et en Europe. Son travail comprend des performances, des actions, des conférences et des installations.

Rust est également organisatrice et membre du conseil d’administration d’un grand nombre d’événements de performance en Suisse et ailleurs, incluant DER LÄNGSTE TAG, un festival d’art action de 16 heures consécutives à Zürich (depuis 2004, à intervalles irrégulières); GNOM, Group for New Music Baden (depuis 2009); le festival de performance Stromereien de Zürich (2010/2011) et le Delhi Workshop and Performance Day 2013.

Présenté par VIVA!/ FADO

Doyon/Demers

Canada, Québec

Les recherches de Doyon/Demers, un duo réunissant depuis 1987 Hélène Doyon et Jean-Pierre Demers, portent principalement sur la relation entre l’art et la vie. À l’ère de la démocratie culturelle et de la multiplication des récits et vérités, leur processus créateur s’inscrit dans une démarche indisciplinaire qui se veut similaire à la sélection et l’identification que nous actualisons sans cesse afin de nous réaligner dans la vie de tous les jours. Ainsi, ils puisent dans différents champs d’activité, productifs ou non, à dessein d’explorer les modes d’inscription systémiques leur permettant de créer des situations in situ et in socius. Or, une caractéristique récurrente de Doyon/Demers est de présenter l’œuvre dans son accomplissement. Ils proposent, notamment par la performance et des dispositifs participatifs, d’expérimenter l’immédiateté de l’œuvre, de la même manière que s’appréhendent les éventualités du quotidien, en harmonie tensionnelle entre le familier et l’inconnu.

Doyon/Demers a publié plusieurs articles, dont les plus récents « Ratisser le réel » dans Alain-Martin Richard – Performances, manœuvres et autres hypothèses de disparition et « Weaving an undisciplinary research methodology » dans Artes e Seus Territórios. Leur travail a été présenté au Canada, en Europe, au Brésil, à Cuba ainsi qu’au Japon.

Emilie Monnet

Canada, Québec

Émilie Monnet est une artiste interdisciplinaire mi-Anishnaabe, mi- française, qui a fondé l’organisme ONISHKA en 2011 dans le but de faire la promotion des œuvres performatives résultant de collaborations entre des artistes de différentes cultures et disciplines. Son travail expérimente et crée là où les langues, l’imagination et la mémoire se rencontrent. Par le biais du théâtre et des arts médiatiques, Monnet raconte des histoires qui puisent dans la symbolique des rêves et des mythologies personnelles et collectives.

En 2012, Monnet met en scène Chants de deuil, chants de vie, une performance musicale et théâtrale qui témoigne des empreintes laissées par le génocide sur les communautés autochtones et rwandaises, et ce, en collaboration avec les chanteuses autochtones Odaya et le groupe de musique traditionnelle rwandaise Komezinganzo. Son engagement artistique s’inspire de nombreuses années d‘activisme auprès d’organisations autochtones au Canada et en Amérique Latine ainsi que de sa participation à des projets d’art communautaire avec des femmes judiciarisées et des jeunes autochtones.

Diplômée en 2007 du programme d’interprétation pour autochtones offert par Ondinnok – en partenariat avec l’École nationale de théâtre du Canada (Montréal) – Émilie Monnet a également étudié les arts médiatiques et obtenu une maîtrise en études de la paix et résolution de conflits des universités Deusto en Espagne et Uppsala en Suède.

Présenté par articule

Francys Chenier

Canada, Québec

Le Filliou Idéal, présenté sur la place environnant le métro de la Concorde, positionne l’artiste debout sur une chaise, vêtu d’un tailleur, faisant face à la foule entrant et sortant du métro. Il récite les vers du Filliou Idéal puis s’assied afin de dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps. Pendant 25 jours, Francys Chenier dessine quotidiennement pour une période de deux heures, peu importe les conditions météorologiques, une feuille de papier posée sur les genoux, produisant une cartographie de ces vingt-cinq espaces-temps. Cette proposition est une incitation à se mettre dans un état d’esprit contemplatif, la démonstration d’une technique de libération du quotidien.

Le parcours de Francys Chenier débute par des études au baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université Laval (2006-2010) et se poursuit présentement par une maîtrise interdisciplinaire en art à cette même université. En 2010, il reçoit une bourse de soutien à la diffusion de l’organisme Première Ovation et obtient en 2013 une bourse des Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC) afin de poursuivre ses études. Son travail a été présenté, entre autres, à Est-Nord-Est (2014), Dare-Dare (2013), Folie Culture (2011), la Galerie des Arts Visuels (2010, 2011), le Festival international du film sur l’art (2009) et sera présenté à Artexte et Praxis Art Actuel en 2015. De plus, certains de ses projets sont réalisés de manière autonome et clandestine en marge des lieux de diffusion traditionnels.

Jacqueline van de Geer

Les Pays-Bas/ Canada,Québec

Originaire des Pays-Bas, Jacqueline van de Geer a traversé l’océan Atlantique en 2005 pour venir vivre et travailler à Montréal. Depuis son arrivée au Canada, elle a eu la chance d’œuvrer au sein de plusieurs compagnies de théâtre et de productions multidisciplinaires incluant Le Pont Bridge, Joe-Jack et John, Nervous Hunter et la Compagnie Mobile Home, en plus de présenter ses performances en solo au Canada et aux États-Unis. Ces expériences l’ont amenée à collaborer avec plusieurs communautés d’artistes de pratiques artistiques diverses telles que la danse, le théâtre et la performance.

Les performances de Van de Geer s’inspirent de thèmes universaux tels que le patrimoine, la famille, la démocratie, la guerre et la politique, sujets qu’elle aborde en usant de l’absurde, d’un brin d’humour noir et d’ironie. Elle tient à se surprendre pendant le processus artistique et aime partager cette excitation face à l’imprévu avec les participants. De cette manière, elle invite le public à faire partie de la performance en direct, de manière non invasive, en s’adressant à eux directement et en communiquant avec eux comme s’ils étaient installés dans son salon. La création d’un espace intime et d’une relation de confiance est au cœur de ses performances artistiques.

Présenté par Skol

Jason Lim

Singapour

Jason Lim est né à Singapour en 1966. Son travail englobe la céramique, la photographie, l’art vidéo, l’installation et la performance. En 2007, il a présenté Just Dharma et Light Weight au pavillon de Singapour à la 52ième Biennale de Venise. En 2010, il a été l’artiste invité à se joindre au collectif de performance Black Market International à l’occasion de leur tournée d’anniversaire en Pologne, en Allemagne et en Suisse. Au cours de sa carrière, il a présenté des performances dans plus de 20 pays.

En plus de son travail d’artiste visuel, Jason Lim est également l’instigateur et l’organisateur de plusieurs plateformes d’échange permettant aux artistes de se rencontrer et de collaborer. Il a notamment assuré la codirection et la direction artistique de Future of Imagination 2 (2004), 5 (2008), 7 (2011) & 8 (2012).

Depuis 1994, les projets artistiques, les résidences et les voyages de Lim ont été reconnus et supportés par de nombreuses bourses et prix du National Arts Council. L’artiste enseigne présentement à la School of the Arts de Singapour.

Présenté par VIVA!

Jean-Philippe Luckhurst-Cartier

Canada, Québec

Jean-Philippe Luckhurst-Cartier est un artiste multidisciplinaire qui pratique l’art action dans une perspective de médiation, d’appropriation et de dérives historiques et quotidiennes. Les contextes dans lesquels il œuvre sont en quelque sorte les matériaux premiers de ses performances. Qu’ils soient révélés par le biais d’objets trouvés, d’installations, de peintures ou de manière performative, les environnements qu’il explore deviennent autant des réflexions personnelles micropolitiques ou potentielles des lieux publics et intimes qui nous habitent.
Son travail a été largement présenté au Québec, notamment à Espace Projet, à articule, à Péristyle Nomade, à Cercle-Carré, à la Maison des arts de Laval, à la Maison de la culture Maisonneuve, la Off-RIAP, et bientôt dans le cadre de Folie Culture.

Présenté par Skol

John Court

Royaume-Uni/ Finlande

John Court travaille l’endurance physique en poussant son corps à ses limites absolues. Le temps, qu’il détermine souvent en faisant référence à une journée de travail de huit heures, est une composante significative de ses œuvres d’endurance.

La pratique artistique de Court inclut la performance, la sculpture et la vidéo. Par contre, l’artiste considère son travail comme faisant majoritairement référence au dessin car il investit les notions de ligne, de mouvement et de temps.

John Court souffre d’une dyslexie sévère. Il commence à dessiner à l’âge de 19 ans, utilisant ce médium afin d’appréhender les difficultés que lui ont fait vivre ce handicap à l’école. De cette façon, il gagne en confiance et crée une forme de lecture et d’écriture qui lui est propre et qui devient le moteur de sa pratique artistique. Le jeu avec les signes rattachés à l’écriture et à son apprentissage de même que l’aliénation créée par la répétition sont les mécaniques centrales des performances et des dessins de John Court.

Ses performances ont captivé divers publics à travers le monde, notamment à l’occasion d’événements tels qu’Infr’Action Venezia à Venise (2013); SpaceX Gallery Exeter au Royaume-Unis (2012); Guangzhou Live Art Festival en Chine (2010); ANTI Contemporary Art Festival en Finlande (2010); la Biennale de Venise (2005) et la Biennale de Liverpool (2004).

Présenté par DARE-DARE

k.g. Guttman

Canada, Québec

k.g. Guttman est une artiste et chercheuse basée entre Amsterdam et Montréal. Son travail a été projeté, performé et exposé au sein de plusieurs institutions sur la scène nationale et internationale telles que Mediamatic, Amsterdam; le Palais de Tokyo et l’Espace Khiasma, Paris; la Galerie d’art d’Ottawa, le Festival Danse Canada, Art Metropole, Toronto, Tangente et La Centrale, Montréal. Plusieurs de ses œuvres chorégraphiques ont été commanditées par le Canada Dance Festival, Dancemakers, Le Groupe Dance Lab, et l’Université de Sonora, au Mexique. De plus, sa publication Elapse I & II fait partie de la Collection des archives du Musée des beaux-arts du Canada.

Membre de la compagnie Le Groupe Dance Lab, sous la direction de Peter Boneham de 1999 à 2004, Guttman a également été professeure adjointe au département de danse contemporaine de l’Université Concordia à Montréal, de 2008 à 2013. Guttman est actuellement candidate au doctorat en art (recherche artistique) à l’Université Leiden et à la Royal Academy of Art de La Haye, aux Pays-Bas. Sa recherche, recevant le soutien du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH), porte sur les relations entre le colonialisme, la chorégraphie et les interventions in-situ. En 2016, kg sera une artiste invitée au Musée des beaux-arts de l’Ontario, à Toronto.

L’artiste remercie Martine Viale, Christian Bujold, Kelly Keenan, Marie Claire Forté et Katie Ward.

Présenté par DARE-DARE

Marilyn Arsem

États-Unis

Marilyn Arsem présente dans le cadre de VIVA! Art Action la pièce de longue durée Spring Arrives So Slowly, visible depuis la plaza attenante au pont derrière le marché Atwater.

Depuis 1975, Marilyn Arsem crée des événements « live » allant de performances en solo, à installations in-situ. Son travail a été présenté lors de festivals et de conférences au sein d’espaces alternatifs, de galeries, de musées et d’universités dans 27 pays des Amériques, ainsi qu’en Europe, au Moyen-Orient et en Asie.

Les œuvres d’Arsem sont durationnelles et ses actions, tout comme les matières qu’elle utilise, sont souvent minimales et se situent majoritairement dans des espaces périphériques, particulièrement dans le cadre d’événements plus larges. Arsem crée majoritairement des œuvres qui répondent directement à son environnement immédiat et à sa matérialité, son histoire, son usage ou ses politiques. Elle a d’ailleurs déjà travaillé dans une ancienne base militaire utilisée durant la Guerre Froide aux États-Unis, dans des bains turcs datant du 15e siècle en Macédoine, dans une manufacture d’aluminium en Argentine, dans un ancien sanatorium pour patients ayant la tuberculose en Pologne et sur le site des expéditions espagnoles aux Philippines.

De plus, Arsem est membre de Mobius, Inc., un collectif interdisciplinaire d’artistes qu’elle a fondé en 1975. Durant 27 ans, elle a enseigné à la School of the Museum of Fine Arts de Boston, établissant l’un des plus importants programme universitaire voué aux pratiques performatives.

Présenté par DARE-DARE

Sandra Johnston

Irlande du Nord

Sandra Johnston est une artiste de l’Irlande du Nord qui pratique depuis 1992. Son travail combine performances in-situ, installation vidéo et dessins et propose souvent des approches alternatives à considérer à la suite de traumatismes, et ce, particulièrement en relation avec les concepts de lieu, de témoignage et de communication empathique. Ses actions performatives sont improvisées directement sur les lieux, généralement à l’aide d’objets trouvés. De cette manière, ses actions évoquent les souvenirs d’un moment oublié; elles sont imparfaites, inexactes et silencieuses.

Depuis 2002, Johnston est impliquée en tant que chercheuse et professeure au sein de plusieurs universités. Elle a notamment été la détentrice d’une bourse de recherche AHRC Research Fellowship de l’Université de Ulster à Belfast, pour son projet sur les traumatismes liés au lieux. En 2007, elle a été la professeure invitée ‘Ré Soupault’ à la Université Bauhaus à Weimar. Présentement, elle est maître de conférence à l’Université Northumbria en Angleterre. En 2013, elle a publié un projet de recherche intitulé « Beyond Reasonable Doubt: An Investigation of Doubt, Risk and Testimony Through Performance Art Processes in Relation to Systems of Legal Justice » avec LIT à Munich. De plus, elle cofondatrice et membre de plusieurs centres d’artistes à Belfast, notamment CATALYST ARTS, BBEYOND, and AGENCY.

Présenté par articule

Soufïa Bensaïd

Tunisie/Canada, Québec

À 5 ans je suis artiste.
À 10 ans je suis détective.
À 15 ans je suis chercheure.
À 20 ans je suis étudiante en mathématique et physique.
À 25 ans je suis ingénieure en hydraulique.
À 30 ans je suis immigrante au Canada.
À 35 ans je suis libre.
À 40 ans je suis artiste.

Soufïa Bensaïd est née à Tunis en 1970. Artiste autodidacte, elle participe à des formations sur mesure auprès d’artistes nationaux et internationaux au Studio 303, à Circuit-Est, au RAIQ et dans plusieurs centres d’artiste de Montréal. En 2012, elle reçoit une bourse de soutien du Montréal Arts Interculturels (MAI) pour le développement de sa carrière artistique. Son travail a été présenté à maintes reprises à Montréal notamment au festival Edgy Women, au Studio 303, au festival Eclektic du M.A.I., à Art Souterrain, à articule, à Dare-Dare, à Eastern Bloc et à la Fonderie Darling; et ailleurs au Canada, au Festival international d’art performance Visualeyez à Edmonton et à Fado à Toronto entres autres. Elle a également réalisé des actions au Performance Art Studies à Chypres, au Torino Performance Art Festival à Turin en Italie, et lors de résidences d’artiste en milieu scolaire en France.

 

Présenté par Praxis Art Actuel

Sylvie Cotton

Canada, Québec

Sylvie Cotton proposera chaque soir, à l’heure de l’apéro, une action participative de courte durée pour laquelle elle donnera les instructions précises à 18h. Depuis 2001, Cotton a eu régulièrement recours au travail à l’aveugle et à l’usage du silence pour mettre en forme et en pratique des performances hors-les-murs en solo ou en duo. Elle investira une fois de plus ces conditions sensorielles particulières mais dans la situation plus étendue d’une assemblée captive et en renversant la commande : à vous de pratiquer! À partir de cette consigne de base, elle proposera chaque soir une variation immersive qui deviendra chorégraphie.

Sylvie Cotton s’inspire des situations ordinaires, tragiques ou magiques qu’offre la vie pour les expirer dans le champ de l’art, très simplement et le plus directement possible. C’est d’ailleurs ce qu’elle aime faire à l’art et que l’art aime lui faire dire: montrer les choses telles qu’elles sont, sans trop de manipulations, et apprécier le fait que les circonstances de l’existence (rencontres, hasard, accidents, imprévus) sont elles-mêmes, très souvent, naturellement esthétiques. Autrement dit, l’art permettrait de révéler la vérité, ou, selon l’une de ses propres formulations « L’art consiste à montrer ce que l’on cache ».

Pour réaliser ses œuvres, qu’elle nomme le plus souvent projets parce qu’elle les considère en constante mouvance, Sylvie Cotton fait appel à diverses formes artistiques : performance et art action, dessin, photographie, résidence, installation et écriture (aphorismes et schémas). La forme choisie épouse les nécessités ponctuelles des projets, lesquelles incluent souvent des personnes grâce auxquelles peuvent coémerger la dimension vivante et vibrante de l’œuvre.  « Sans l’autre, il n’y a pas d’œuvre. Le présent et les autres, c’est tout ce qu’on a. Un artiste n’est rien sans l’altérité qui l’interpelle et l’éveille au monde, qui justement l’altère et le désaltère. »

Présenté par VIVA!

Victoria Gray

Royaume-Uni

Une action peut être discrète, mais elle n’est pas bénigne.

Victoria Gray est une artiste/chercheuse ayant présenté son travail au sein de plusieurs galeries et festivals de performance au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne, en Grèce, en Italie, en Pologne et en Espagne.

Souvent durationnelles, ses actions emploient la lenteur et l’immobilité et, en étant performées à l’aveugle, mettent l’emphase sur les sensations kinesthésiques. En fait, elle est intéressée plus spécifiquement à ce qui subsiste au niveau sensible des os, des muscles, des fluides, des glandes et des nerfs. Cette attention aux cellules cherche à perturber les hiérarchies sensorielles communes, activant ainsi le potentiel politique d’un corps intimement lié aux expériences affectives. Chaque œuvre devient donc dépendante de la présence particulière de l’audience et des caractéristiques de l’espace de présentation. De cette manière l’affect devient matière à performance; il est modelé à chaque instant dans le cadre d’un échange immédiat entre la performeuse, l’audience et le site.

Gray est également codirectrice, avec Nathan Walker, de Oui Performance. Elle est actuellement candidate au doctorat au Chelsea College of Art and Design, à Londres.

Gray est soutenue par le Artists’ International Development Fund du Arts Council England et par le British Council.

Présenté par VIVA!/ FADO